Ceci n'est pas
un orchestre

Prochains concerts

L’orchestre

Au sujet du projet programme Mirror (Ibs Classical, 2017) : « L’érudition appliquée et la transgression des routines institutionnelles, qui ont donné au mouvement historiciste sa dynamique esthétique et sociale, sont désormais le socle incontournable où prennent appui les expériences contemporaines. Facundo Agudin n’ignore rien de l’exigence d’authenticité qui depuis les années 1970, sous le signe de l’historicisme et, plus tard, sous le label des historically informed performances, a renouvelé profondément la sonorité des musiques d’avant la période classique.C’est de cette approche moderne de la pratique musicale que l’orchestre Musique des Lumières et Agudin sont aujourd’hui porteurs, lorsqu’ils revendiquent la transversalité. »   Esteban Buch. EHESS École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris

Newsletter

Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les dernières nouvelles ainsi que les concerts à venir.

Actualités

The Brodsky Album

« Parce que les civilisations sont limitées, dans la vie de chacune d’entre elles vient un moment où les centres cessent de tenir. Ce qui les préserve alors de la désintégration, ce ne sont pas les légions, mais les langues. Ce fut le cas de Rome et, avant elle, de la Grèce hellénique. Ce sont les hommes des provinces, des périphéries, qui tiennent le coup dans ces moments-là. »

Joseph Brodsky, Less than one (1986)

J’ai imaginé ce nouveau programme pour Musique des Lumières en collaboration avec Zoia Sudnis. Il forme le troisième volet du projet discographique Music & Words, publié chez IBS Classical. Depuis 2018, la série a permis la commande de douze créations mondiales. Le travail de chacun des compositeurs sélectionnés fait référence dans leurs pays : Suisse, Argentine, U.S.A, France, Espagne, Japon. Toutes les compositions de la série ont été inspirées par des textes de grands auteurs littéraires de notre temps…

Mozart « Concertante » with Sahatci and Karni

Au sujet de la superbe Sinfonia Concertante KV 364, l’éditeur du LA Philharmonic écrit : « Pour beaucoup, cette pièce représente le plus grand des concertos pour violon de Mozart, surpassant les cinq concertos officiels. En même temps, dans la Sinfonia Concertante, la partie réservée à l’Alto n’a point le rôle d’un second violon! Le choix de Mozart pour le second soliste est révélateur : bien qu’excellent violoniste, il aimait lui-même jouer de l’alto dans les quatuors à cordes, appréciant la perspective de se retrouver « au milieu ». »
La Sinfonia Concertante met en valeur un partenariat remarquable entre les deux solistes, entourés par un tissu orchestral fort polyphonique (les cordes de l’orchestre sont disposées en six parties réelles, en plus des hautbois et des cors).
Dans la partition originale de Mozart, la partie d’alto est même écrite en ré majeur, obligeant l’altiste à accorder ses cordes un demi-ton plus haut. Musique des Lumières et Facundo Agudin accueillent ici les grands solistes de la Tonhalle Zürich: Klaidi Sahatci et Gilad Karni. Bientôt, la captation complète du concert sera disponible online!

Klaidi Sahatci, Gilad Karni, Facundo Agudin, Musique des Lumières

« Markuspassion » : Finale !

Les Passions sont en quelque sorte comme des tragédies grecques: elles réalisent une sorte de purification collective au travers du drame qui nous est présenté. Deux grandes passions de Johann Sebastian Bach nous sont parvenues intactes: la Passion selon Saint Jean BWV 245 (intimiste, théâtrale, aux métaphores sensibles) , et la Passion selon Saint Matthieu BWV 244 (chef d’oeuvre d’architecture musicale, aux dimensions colossales).
Il en reste une troisième, la Passion selon Saint Marc BWV 247, dont seul le livret nous est parvenu. Depuis une vingtaine d’années, différentes propositions de reconstruction la partition ont vu le jour. Musique des Lumières et Facundo Agudin se sont inclinés, en collaboration avec l’Ensemble Vocal de Lausanne, pour l’ypothèse élaborée par Simon Heighes (1995), Dr. en Musicologie à l’Université d’Oxford. Sa version est originale : elle plonge dans le modèle de la Markuspassion de Reinhard Keiser, que Jean-Sébastien Bach admirait profondément. Ainsi, le discours musical alterne entre des choeurs somptueux (tirés pour la plupart de la Trauerode BWV 198 et de l’Oratorio de Noël BWV 248), la beauté mystérieuse des Chorals, et les pages de Keiser (notamment les superbes récits accompagnés du rôle de Jésus).

Ensemble Vocal de Lausanne, Musique des Lumières, Facundo Agudin

Reconstructing « Markuspassion »

Les Passions sont en quelque sorte comme des tragédies grecques: elles réalisent une sorte de purification collective au travers du drame qui nous est présenté. Deux grandes passions de Johann Sebastian Bach nous sont parvenues intactes: la Passion selon Saint Jean BWV 245 (intimiste, théâtrale, aux métaphores sensibles) , et la Passion selon Saint Matthieu BWV 244 (chef d’oeuvre d’architecture musicale, aux dimensions colossales).
Il en reste une troisième, la Passion selon Saint Marc BWV 247, dont seul le livret nous est parvenu. Depuis une vingtaine d’années, différentes propositions de reconstruction la partition ont vu le jour. Musique des Lumières et Facundo Agudin se sont inclinés, en collaboration avec l’Ensemble Vocal de Lausanne, pour l’ypothèse élaborée par Simon Heighes (1995), Dr. en Musicologie à l’Université d’Oxford. Sa version est originale : elle plonge dans le modèle de la Markuspassion de Reinhard Keiser, que Jean-Sébastien Bach admirait profondément. Ainsi, le discours musical alterne entre des choeurs somptueux (tirés pour la plupart de la Trauerode BWV 198 et de l’Oratorio de Noël BWV 248), la beauté mystérieuse des Chorals, et les pages de Keiser (notamment les superbes récits accompagnés du rôle de Jésus).

Dürmüller, Pruvot, Agudin.
Ensemble Vocal de Lausanne, Musique des Lumières.

Mozart’s Sinfonia Concertante for Winds

La Symphonie Concertante KV 297b (Paris, 1778) est écrite pour quatre solistes, un hautbois, une clarinette en si , un cor en mi et un basson qui dialoguent avec un orchestre formé de cordes, deux hautbois et deux cors. Mozart a montré une grande prédilection pour les instruments à vent dans ses opéras et ses concertos. On peut citer par exemple les interventions inspirées des bois dans ses concertos pour piano N°15 et N°17 lorsqu’ils dialoguent avec le soliste. Dans ses opéras, de nombreuses arias sont enrichies par des passages virtuoses des bois et des cors, comme Per pietà, ben mio, perdona dans « Così fan’ tutte » KV 588. Plusieurs spécialistes retrouvent ces qualités dans la Symphonie Concertante.

En dépit d’une controverse existante sur son authenticité, la Symphonie Concertante est populaire de nos jours. Elle

est régulièrement interprétée et bien considérée par les plus grands solistes. Robert D. Levin considère authentique la partie orchestrale, alors qu’il estime que les parties solistes ont pu être modifiées par des personnes inconnues. L’écriture des parties des vents est d’une telle qualité que la pièce préfigure la Gran Partita en si bémol majeur, composée en 1781.

Gullung, Bachmann, Michel, Magnus, Agudin, Musique des Lumières

Nous contacter